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En 1962, son frère cadet

, est accordéoniste dans un petit groupe d’amis musiciens de son école. Il trouve que l’accordéon se marie mal avec le piano et propose à Mike de les rejoindre et d’intégrer sa voix en remplacement de l’instrument : « Avec toi, je suis sûr que ça marchera ! ». Le premier groupe de Mike se forme, les « SKY-MASTER » (qui deviendra plus tard les « CHOCOLATE’S »). Lors d’une répétition, un voisin ayant des relations frappe à la porte et leur propose de les faire chanter dans un grand hôtel pour la saint Sylvestre. Premier concert. On commence à parler de ce jeune chanteur à la voix extraordinaire… Moshe Brand va commencer à chanter dans les grands hôtels du Pays. Vue sur la mer, nous sommes en 1963. Mike est heureux, il est devenu un artiste à la tête de son groupe, « Les Chocolate’s ». Il anime les soirées privées et les fêtes familiales d’Haïfa avec un succès de plus en plus grand. Et là, il trouve ses marques, sa voie. Il aime le contact avec le public, la scène : « C’est peu de chose apparemment, juste une estrade et un rond blanc, mais c’est impressionnant quand même, la Scène… C’est le refuge de ceux qui ont encore plus besoin qu’envie de s’inventer une autre vie… (le poème « La Scène » de Michel Jourdan) ». A 17 ans, Moshe monte sur la scène du Rondo, le night-club de l’hôtel Dan Carmel à Haïfa, avec ses musiciens David Azoulay et Kobi Erlich. Il enchante avec ses titres préférés, périodes des hits américains et du festival San Remo : « A chi ; Cia amore ; etc. ». Ces chansons italiennes romantiques à souhait correspondent au profil du jeune adolescent. Lorsqu’il ne chante pas, il est vendeur d’oranges ou garçon de garage.

Moshé Brand chante au Rondo pendant un an et demi. Les mois défilent, son charme opère de plus en plus, ses yeux bleus et sa silhouette d’athlète font des ravages, les conquêtes féminines se multiplient. Mais, raconte son frère Zvi : « Il y avait deux choses qu’il ne supportait pas, c’était que l’on dise que les femmes se déplaçaient uniquement pour son physique, et non pour sa voix. S’il y avait une chose à laquelle il tenait, justement, c’était sa voix. Autre détail qui le mettait hors de lui, c’était d’être un « chanteur de bal », un chanteur sur lequel on danse, mais que l’on n’écoute pas forçément. »

Moshé continue son parcours de jeune chanteur et obtient des contrats dans des hôtels et cabarets prestigieux. Mais ce n’est qu’un début, le jeune homme rêve : il souhaite faire une carrière internationale, aller en Amérique, chanter à Las Vegas en smoking blanc… Le smoking blanc, c’est toutes les années 1970. Mais derrière cette phrase : « Je serai vedette ou clochard… », il y a la détermination d’un garçon de vouloir sortir de sa condition sociale, d’assurer une vieillesse confortable à ses parents. De faire carrière bien sûr mais surtout d’épater son père.

En 1965, il part de Haïfa pour se produire à l’hôtel Hilton de Tel Aviv. Il vient interpréter pour la clientèle internationale des hits américains de ses chanteurs préférés : Tom Jones, Elvis Presley, Frank Sinatra, Dean Martin, Aretha Franklin, les Platters dont il aime la voix du soliste, haut perchée. Mike chante des chansons italiennes comme « O Sole Mio », qui vont comme un gant à ses airs de « crooner » et à sa voix ensorcelante. C’est la période la plus belle, la plus épanouissante de sa vie, il fait ce qu’il veut. Le directeur de l’hôtel le considère comme son propre fils et lui passe ses caprices.. Mike dira plus tard : « A cette époque, je n’avais pas de soucis, je gagnais bien ma vie et j’avais le temps de vivre

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